Je ne sais plus si je l'ai déjà abordé ici, mais nous habitons en Loire-Atlantique, depuis près de 10 ans.
Originaires tous les deux du Nord, vous savez là, où il fait jusqu'à moins 40°C en hiver, nous habitions un village proche de Bergues, je pense que vous situez, merci Dany Boon!
Notre arrivée en Loire-Atlantique s'est faite, suite à une proposition de mutation pour mon homme. Je l'ai un peu poussé à accepter cette proposition, car c'était un CDI ici ou de l'intérim quelques mois là-haut.
Forcément, au début, on ne connaissait personne ou presque mais nous nous sommes fait des amis petit à petit et nous remontions dès que possible dans le Nord car étant sans enfants c'était, il faut l'avouer, assez facile.
Puis la grande est arrivée en 2010, fin 2011 la seconde et fin 2013 le petit dernier.
Entre ma 1ère grossesse, en 2009 et le dernier né, nous n'avons pas pu voir nos familles respectives autant que nous voulions, pour différentes raisons, grossesses compliquées pour ma part, soucis financiers (l'aller-retour en voiture coûtant 300€ entre gazoil, péage et faux frais), pas ou peu de congés en même temps ou durées trop courtes. Enfin bref la majorité du temps nous ne remontons qu'une seule fois par an.
Concernant les visites de la famille ou des amis, elles sont assez rares à notre goût mais c'est la vie…

clé key coeur heart

Avec tout cela, j'ai commencé à me demander, s'il ne serait pas mieux que nous remontions dans le Nord pour être plus près de nos familles et surtout que les enfants puissent profiter de la majorité de leurs cousins, cousines, tontons, tatas, papy, mamie et super mamie.
D'autant plus, que je ne me suis jamais vraiment sentie bien dans la maison que nous avons achetée.
Puis mon homme a fait la fameuse décompensation acidocétose (complication du diabète), j'ai eu de la famille au téléphone pour les prévenir et bien souvent j'ai entendu "Vraiment désoler d'être aussi loin, on ne peut pas vous aider", je les comprends pas évident en pleine semaine voir sur 2-3 jours de faire 1400 bornes aller/retour.
Nous avons eu la chance qu'une de mes sœurs puisse venir nous aider quelques jours et des amis également ici, mais on ose toujours moins solliciter les amis que la famille.
J'ai discuté avec beaucoup de monde et là j'ai vraiment eu un déclic en me disant, il faut que l'on remonte, on ne peut plus rester ici, même si nos enfants sont bien scolarisés, même si nous avons construit des liens ici.
J'en ai parlé avec mon homme et nous sommes arrivés à la conclusion que nous allions remonter chez nous d'ici l'été 2018, le temps de faire des travaux de rénovation dans la maison et de voir pour une nouvelle mutation à son boulot.

Maintenant, je doute sérieusement sur le fait de le faire ou non. Car, nous avons fêté mon anniversaire avec des amis et avons abordé le sujet avec eux. Et j'ai senti comme une réticence chez mon homme.
J'en ai reparlé avec lui après, il m'a dit qu'un gros qu'on parte ou que l'on reste ça lui est égal, mais qu'il faut qu'on le fasse rapidement tant que les enfants sont en primaires, car cela sera plus dur à l'adolescence et il a tout à fait raison!
J'ai donc l'impression aujourd'hui qu'il faudrait que l'on déménage juste parce que moi j'en ai envie.
Sachant qu'aujourd'hui:

  • Nos enfants ont de bon(ne)s ami(e)s tout comme nous et surtout ils sont nés ici.
  • Que nous avons tout construit ici et habitons un village où nous avons tout à proximité, nous avons nos "petites habitudes".
  • Que si nous repartions dans le Nord nous ne retrouverions probablement pas les ami(e)s que nous avons laissés en partant.
  • Que l'idéal familial que je me fais ne serais peut-être pas au rendez-vous.
  • Que si je quitte mon boulot, je ne retrouverai pas l'équivalent trajet, salaire, ambiance, etc.
  • Que mon homme s'investit dans deux associations et que cela lui plait et lui fait beaucoup de bien moralement.

Enfin, bref, j'ai juste l'impression aujourd'hui d'avoir une réaction purement égoïste, de ne penser qu'à moi alors que tout le monde est heureux d'être ici.
Je ne sais plus quoi penser, je ne sais plus si nous devons vraiment remonter ou non, j'ai peur de me louper et que nous ne soyons pas vraiment heureux là-haut.
C'était tellement facile, il y a 10 ans où nous sommes partis sur un claquement de doigts, mais aujourd'hui nous sommes une famille alors je ne peux plus penser qu'à moi.
Vais-je réussir à trouver la clé du bonheur entre ma région d'origine et ma région de cœur?
N'hésitez pas à me partager vos expériences à ce sujet, cela pourra peut-être m'aiguiller.

Rester ou retourner à ses origines? Dans la balance ma région de coeur et ma région natale.

4 commentaire

  1. Wouaaa ton article est touchant et sincère. On sent que tu te soucis de ta famille. Tu as bien raison, la famille c’est sacré. Ton analyse est pertinente, car tu sent qu’ il y a des avantages et des inconvénients mais tu as peur aussi que ton déménagement ne réponde pas aux attentes que tu est imaginé. Pour avoir une réponse clair, repose toi ces question et continue d’imaginer si tu vivait là bàs comment ça se passerait. Pour ma part on habitait dans le Loirêt au début de notre union avec ma femme, mais ensuite on est monté sur Paris pour le travail. On a eu notre premier enfants et on est revenu dans le Loirêt. On s’était dit « Cool on sera plus proche de notre famille plus proche de nos amis. Mais au final notre temps passé avec eux lorsqu’on était sur Paris était plus enrichissant que maintenant. Oui ils nous aident, oui ils ont plus de facilité à venir nous voir. Mais ce qu’il faut savoir, est ce que c’est ça que je veux ? Est-ce que mon conjoint est-il heureux ? Est ce que mes enfants sont heureux ? Est-ce que je suis heureux ? C’est des questions essentiels. Personnellement j’ai du mal a trouver un travail qui me plaît et notre région est très limité. Par contre pour les enfants c’est plus intéressant d’être plus près de la campagne que de la ville. Oui c’est toujours mieux une maison qu’un appart surtout avec des enfants. On a plus favoriser nos enfants et notre famille pour déménager et revenir dans le Loirêt. L’avantage, c’est d’être à une heure et demi de Paris. Par contre une chose à la quelle je n’avait pas penser, c’est que pour nous c’est très difficile de se faire soigner les rendez-vous c’est 1 voir 2 mois à l’avance, les médecins nous refusent car on est nouveaux. SOS médecins ne se déplace pas. En gros ta pas de voiture t’est foutu. Ce qui est fort dommage et c’est pour cela que beaucoup partent faute de ne pas pouvoir se faire soigner correctement. Enfin bref je te donne quelques infos, si ça peux t’aider dans tes démarches pour avoir les meilleurs réponse possible désolé d’écrire un pavé. Mais c’est toujours intéressant de partager ces expériences. Prend soin de ta famille et encore bravo pour ton article. A bientôt.

    1. Bonjour sacré papa ! Merci pour ton pavé et ton expérience surtout! Il y a du pour et du contre pour beaucoup de choses. Je suis encore complètement perdu, et je vais réfléchir quelques temps encore à tout ça. Merci pour ton retour et ta sincérité dans tes mots.

  2. Oh voilà une situation délicate, il est impossible de prévoir comment cela se passera après. Comme on dit « on sait ce qu’on perd ». Mais si tu as un besoin tu as le droit de l’exprimer!
    De notre côté eh bien nous avons quitté la Dordogne il y a 11 ans maintenant. C’était à ma demande, pour revenir vivre dans la région de mon enfance (que j’ai quittée avec mon papa à 11 ans), près du reste de ma famille, sur Nantes que j’aime. Mon homme m’a suivi car la Dordog e ce n’est pas sa tasse de thé. Nous avons fondé notre famille ici sur Nantes.
    Finalement je ne vois pas ma maman tant que ça et le reste de la famille a déménagé ou alors nous ne les voyons pas. Mon papa vient régulièrement nous voir, nous descendons en Dordogne seulement 1 à 2 fois par an. Car le budget est énorme en effet! On commence tout juste à vivre « normalement » à ne plus compter le moindre centime et à pouvoir habiller les filles ou faire parfois un resto….donc ca n’était pas facile de faire le voyage. Mais on le faisait quand même, et un petit peu plus avec les filles pour qu’elles voient leurs grands-parents de Dordogne. Mes beaux-parents eux viennent si peu ca me faisait mal pour elles.
    Aujourd’hui donc nous sommes loin de tous et donc c’et galère pour faire garder les filles. Mais pour rien je ne retournerai en Dordogne. Je ne m’y plaisait pas et je n’éprouve rien quand j’y vais si ce n’est que je profite des vacances.
    Bon bien sur comme je te l’ai dit c’est différent de vous mais voilà un peu ce que l’on vit, peut-être que cela peut t’aider.
    (Ah je rajoute aussi qu’on a très peu d’amis, ici ou là ba, je suis du genre à ne pas arriver à m’en faire et au final ça me pèse + que la famille loin!).
    Bonne réflexion! et courage.

  3. Je comprends très bien ce que vous ressentez, j’étais dans le même cas que vous l’an passé. Mon mari et moi, nous vivions dans le sud alors que nous sommes de Paris. Nos familles étaient loin de nous, on n’avait vraiment aucune aide. Nos nouveaux amis étaient présents, mais ce n’est pas comme avec la famille ! Bien que le salaire de mon homme était très agréable, nous avons décidé de rentrer, car nous sommes très proches de nos parents. On se sentait seuls dans le sud ! J’espère que vous pourrez prendre la meilleure décision qui soit pour vous et votre famille.

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